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Des plateformes low code et no code au service de l’ERP

Durée de lecture: 6 Minutes 11.05.2023 Actualités & Tendances

Une plateforme de développement destinée aux non-programmeurs

Même dans un monde informatique en perpétuelle évolution ces plateformes low code et no code, combinées à l’intelligence artificielle (IA) sont capables d'enrichir l'ERP. proALPHA suit ce développement de très près et intègre les outils correspondants via une interface de programmation. 

Les plateformes low code ou no code se sont imposées comme environnement de développement pour les applications cloud et on premise. Leur objectif est de pouvoir être utilisées également par du personnel sans compétences spécifiques. Pour ce faire, des méthodes visuelles et déclaratives sont utilisées à la place de la programmation. Elles sont considérées comme une technologie prometteuse pour lutter efficacement contre le manque de personnel qualifié en développement informatique. Ceci présente une offre alléchante en vue des 137 000 travailleurs qualifiés qui manquent, rien que dans le secteur informatique en Allemagne [1].

À cela s'ajoute le fait qu'un tiers des entreprises comptant plus de 500 employés considèrent les plate-formes low code ou no code comme étant hautement pertinentes, comme nous le démontre l'étude en allemand« L'ERP dans la pratique 2022/2023 » [2] de la société de conseil Trovarit. Même dans les PME comptant entre 20 et 99 employés, 16 % des personnes interrogées sont de cet avis. Ce chiffre devrait très vite augmenter considérablement car le phénomène du low code/no code recèle un énorme po-tentiel pour le développement des ERP. À quoi ressemblera donc l'avenir de l'ERP si l'on utilise des outils de développement pour les non-programmeurs ? 

Les plateformes low code/no code comme intégration ou extension

Grâce aux plateformes low code/no code, l employés disposant de compétences techniques moins développées sont en mesure de concevoir des applications cloud et on premise pour des départements spécialisés - telle est du moins la théorie. Cependant, il faut garder à l'esprit que, bien que le développement à lui seul puisse sembler banal, tout cela se déroule dans un environnement d'applica-tions d'entreprise très complexes. C'est pourquoi, dans la pratique, ce sont souvent des prestataires de services ou les fournisseurs des plateformes qui s'en chargent pour le client. Les différents modules des systèmes ERP, tels que la gestion des stocks, le traitement des documents ou la gestion de projet, sont mis à disposition et interconnectés les uns avec les autres dans une base de données centrale. Il est nécessaire d'adapter ces modules, pour pouvoir répondre aux conditions et aux besoins respectifs des différents départements spécialisés au sein des entreprises. Cela requiert en règle générale le savoir-faire d'experts et peut, en fonction du type de développement, nécessiter des travaux de pro-grammation importants. En effet, il y a une différence entre la conception de processus complets et l’accès par exemple à une source de données seulement.

Les plateformes low code/no code donnent l'espoir légitime que les flux de travail, les extensions et les nouveaux développements puissent être réalisés par des utilisateurs aguerris dans les départements spécialisés et ce, sans l'intervention de professionnels de l'informatique. En théorie, il serait même pos-sible de mettre en place des systèmes ERP complets sur la base d'une console low code. Dans la pra-tique, on trouve deux types d'approches low code/no code : D'une part, en tant que partie intégrante d'un système ERP, la  plateforme de développement servant en premier lieu à l'adaptation individuelle des modules à l'environnement des processus ainsi qu'à la digitalisation de certains processus dans l'entreprise. Toutes les interfaces et connecteurs nécessaires sont déjà intégrés : En conséquence, l'utili-sation est simplifiée pour le personnel non spécialisé, cependant il ne faut toujours pas sous-estimer la complexité.

D'autre part, les plateformes low code/no code sont proposées en tant qu’extension externe pour les systèmes existants -elles permettent de créer des applications qui élargissent l'étendue des fonctions. Cette approche est suivie par les principaux fournisseurs de low code/no code, mais elle présente l'inconvénient de rendre l’adaptation aux conditions réelles d'une entreprise complexe : les connexions et les interfaces doivent être organisées et mises en place par l'utilisateur-même, même si les plate-formes automatisent déjà de nombreuses étapes. 

Les deux variantes ont en commun le risque de croissance incontrôlée : des applications de toutes sortes apparaissent rapidement, échappant au contrôle du service informatique et donc potentielle-ment dangereuses pour le réseau de l'entreprise. Cette prolifération  pourrait toutefois être maîtrisée grâce à des règles de gouvernance surveillées. Une autre question est cependant beaucoup plus urgente  :

Low programmation » : Entre attente et expérience

Les utilisateurs spécialisés non formés, également appelés « citizen developer », peuvent-ils vraiment écrire des applications raisonnables avec des environnements de développements low code/no code ? Et peut-on définir des workflows avec ces derniers ?

D'après notre propre expérience, il reste encore beaucoup de chemin à parcourir pour y parvenir. L'étude citée plus haut le confirme. Aujourd'hui l’utilisation des plateformes low code/no code n'est point « infaillible » et va au-delà du simple « copier/ coller » de bribes de code informatique. Dans la plupart du temps, les non-initiés ont encore besoin de l'aide d'un professionnel informatique pour (re)définir les workflows, surtout si une plateforme de développement externe est utilisée à cet effet. Dans tous les cas, il convient d'introduire et d'appliquer un ensemble de règles à l'échelle de l'entreprise afin d'éviter qu'une croissance incontrôlée d'applications n’ouvre des brèches dans le cadre de sécurité de l'entreprise. C'est pourquoi, ces développements sont souvent effectués par des fournisseurs de plateformes low code/no code ou des prestataires de services externes. 

Un autre développement va toutefois modifier énormément la programmation low code : L'IA généra-tive, telle que nous la voyons actuellement avec étonnement sous forme de Chat-GPT, maîtrise de plus en plus de langages de développement et génère du code en un tour de main. Ce n'est qu'une ques-tion de temps jusqu'à ce que les plateformes low code/no code sur la base d'intelligence artificielle n'élèvent l'ERP d'une entreprise à un niveau supérieur. Elles peuvent ainsi être couplées à l'ERP et d'autres applications de l'entreprise via une interface standard et peuvent a alors libérer des res-sources informatiques importantes. Les services spécialisés, quant à eux, gagnent considérablement en flexibilité, étant donné que la mise en pratique d'exigences spécifiques en matière de processus dans des extensions et des adaptations fonctionnelles peut être initiée en grande partie par l’entreprise elle-même. La croissance incontrôlée d'applications, telle que mentionnée ci-dessus, ne devrait cependant pas être sous-estimée. 

Pour les fournisseurs de systèmes ERP comme proALPHA, de telles plateformes complémentaires font partie des développements les plus passionnants du secteur. Ils sont sur la bonne voie pour relier cette plateforme ou tout autre plateforme low code/no code à leur ERP dès que leur développement sera suffisamment avancé pour que les utilisateurs puissent concevoir des formulaires, personnaliser des analyses, mettre en place des processus inter-entreprises ou répliquer des données de base sans l'aide d'un tiers. 

Nous reprenons volontiers la conclusion du « groupe de travail ERP » (Arbeitskreis ERP) de l'association professionnelle Bitkom [3] qui a constaté dans un document de discussion en allemand: « Low code n'est certainement pas la fin d'un monde ERP classique. Il s'agit plutôt d'une nouvelle répartition des tâches. »


[1] https://www.bitkom.org/Presse/Presseinformation/Deutschland-fehlen-137000-IT-Fachkraefte

[2] https://www.trovarit.com/erp-praxis/

[3] https://www.bitkom.org/Bitkom/Publikationen/Low-Code-das-Ende-von-ERP