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L'ERP dans le cloud ? L’un ne va pas sans l’autre !

Durée de lecture: 6 Minutes 31.03.2023 Actualités & Tendances

Entre modifications et standardisation

Le cloud a fait son apparition il y a plus de 20 ans sous forme de coup de publicité d'une start-up américaine de logiciels. La campagne « No Software » de l'époque a surpris les fournisseurs leaders du marché. Son objectif n'était pas de supprimer complètement les logiciels, mais plutôt de trouver une nouvelle manière de les faire parvenir au client.  Ce moyen de fournir un logiciel était totalement inédit il y a plus de 20 ans. Aujourd'hui, le cloud est omniprésent.

Le cloud est devenu mainstream et on le retrouve partout dans l'économie numérique. La mise à disposition de logiciels d'entreprise via le cloud convainc par une multitude d'arguments : avantages en termes de coûts, plus de flexibilité et d'évolutivité grâce à l'hyperscale. L'utilisation d'applications ERP dans le cloud a donc des raisons économiques convaincantes. Cependant, les PME hésitent actuellement à confier leurs systèmes clés à leurs partenaires informatiques, car cela doit être bien réfléchi, tant d'un point de vue stratégique que technique.

Le cloud comme moyen d'action

Le cloud a principalement une fonction : la mise à disposition de logiciels. C'est précisément pour cette raison que le cloud n’est pas la panacée pour relever les défis d'une économie compétitive et globale. L'étiquette « cloud » ne dit rien sur l'intelligence d'un logiciel. L'accent doit être mis sur les applications clés ainsi que sur les fonctions et services associés qui sont proposés par ce biais.

Un système ERP peut-il répondre aux exigences complexes des clients, au sens d'une véritable utilité commerciale ? La priorité devrait donc plutôt être accordée à ce qui est proposé aux clients et non pas à la manière dont il est proposé. Une fois que cela a été suffisamment évalué, la question du modèle d'approvisionnement du système ERP devrait également être abordée lors du processus de décision.

Les PME de production

La question de savoir si et comment les entreprises vont migrer leur ERP vers le cloud dépend de leur degré de standardisation. Le secteur automobile, par exemple, est très standardisé et sera donc l'un des premiers à passer au cloud avec son ERP. Toutefois, ce sont surtout les moyennes entreprises qui mettent l'accent sur leur individualité, ce qui peut, d'une part créer un avantage concurrentiel et, d'autre part rendre le chemin vers le cloud semé d'embûches.

La stratégie hybride

La plupart des PME de production continuent à miser sur les solutions on premise dans l'environnement ERP. Les implémentations hybrides sont en plein essor, cependant les solutions exclusivement hébergées dans le cloud sont aujourd'hui encore extrêmement rares dans la production. L'une des principales raisons est que les systèmes ERP sont critiques pour l'entreprise. C'est pourquoi ils ne sont pas les premiers à être transférés dans le cloud. Les PME sont encore réticentes à sauter le pas à l'égard de leurs processus de fabrication souvent complexes. En effet, les applications doivent répondre aux mêmes exigences que les processus.

Les attentes vis-à-vis du cloud sont très individuelles d'un client à l'autre et donc très différentes - sur le plan technique et économique.. Plus une application est proche des processus clés d'une entreprise, plus il est sensible de l'exploiter dans le cloud. Cette réticence est particulièrement visible pour les modules complexes tels que la gestion du stock, la gestion de la production et la logistique. 

L'inverse est également vrai : plus une application est éloignée des processus clés, plus il est facile de l'implémenter sous forme d'architecture « multi-tenant ». Les solutions d'e-Procurement, par exemple, sont déjà principalement utilisées dans le cloud, tandis que les applications complexes et fortement modifiées continuent à être exploitées on premise. C'est pourquoi une stratégie hybride qui réunit judicieusement les deux mondes est actuellement la solution la plus appropriée.

L'individualité comme obstacle du cloud

La décision pour ou contre le cloud dépend aussi d'une composante psychologique, car les PME de production attachent une grande importance à leur individualité, même dans leurs processus de fabrication. On exige des fournisseurs ERP qu'ils s'adaptent à l'environnement de processus préexistant des clients, c'est-à-dire qu'ils modifient l'installation standard. Or, le cloud exige le contraire : sans une harmonisation des processus au moyen de modèles sectoriels et de meilleures pratiques industrielles, les avantages du cloud ne pourront pas être exploités au maximum. Un profond changement de mentalité est donc nécessaire. 

Pour pouvoir pleinement exploiter le potentiel du cloud, il faut un changement disruptif dans les attentes, jusqu’à la volonté de compléter successivement ses processus clés spécifiques à l'industrie dans la version standard. La possibilité de configurer davantage la solution ERP au moyen de modèles sectoriels permet de simplifier de manière significative la capacité de mise à jour du logiciel sur le chemin du cloud. Les mises à jour des systèmes appartiendront donc bientôt au passé.

Évolution au lieu de révolution

On dit des systèmes ERP qu'ils sont utilisés ici ou là, sans changement, depuis plus d'une décennie. Ce qu'il ne faut pourtant pas oublier : les éditeurs d'ERP investissent beaucoup d'énergie dans le développement de leur logiciel. Les innovations qui en découlent ne peuvent être utilisées que si les fabricants de taille moyenne suivent aussi ce développement. Alors que les cycles de mise à jour et donc les étapes d'innovation qui les accompagnaient avaient autrefois presque des dimensions bibliques, le cloud améliore désormais beaucoup de choses. Le plus important à noter : il s'agit d'une évolution et non d'une révolution ; une rupture brutale serait contreproductive. Les prestataires doivent donc veiller à s'adapter aux différentes vitesses de digitalisation de leurs clients. Il s'agit donc essentiellement d'aider les clients à étendre progressivement leurs systèmes clés par de nouveaux services cloud entièrement intégrés.

La condition préalable au succès futur de l'entreprise sera l'approche toujours plus rapide et itérative de l'état de fonctionnement idéal. Les effets de verrouillage (ou effets « lock in ») bien connus, qui empêchent des temps de réponse rapides et des cycles d'innovation courts offrant une protection maximale d'investissement, cesseront bientôt d'être tolérés par les PME. Les systèmes ERP modernes, tels que proALPHA, évolueront vers des architectures de micro-services ouvertes et entièrement « cloud native » qui fonctionneront aussi de manière hybride et avec des applications tierces.

Le monolithe ERP classique est ainsi fractionné et décomposé en plusieurs services standardisés et encapsulés. C'est de cette manière que les clients orchestrent leurs services cloud et on premise en fonction de leurs besoins individuels. Cette fonctionnalité  « Mix & Match » permet d'optimiser les processus de manière globale et de réaliser une intégration « Plug & Play » de Best of Suite avec Best of Breed.